Mariage : Comment conserver son nom de jeune fille ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait pour une femme d’hériter du nom de son mari n’est pas une obligation, mais un droit. Elle peut donc en jouir comme bon lui semble ou ne pas l’utiliser du tout. Le choix de conserver son nom de jeune fille ou de l’abandonner totalement en faveur de celui de son mari lui appartient donc entièrement.

Le nom d’usage

Autant la femme mariée peut faire en sorte que le nom de son mari figure sur ses papiers administratifs (carte d’identité, permis de conduire, etc.), autant elle peut décider de laisser les choses en leur état, sans modifications de ses coordonnées. Elle peut tout aussi bien utiliser simultanément les deux noms de famille, le sien et celui de son mari reliés par un trait d’union. Ce nom d’usage (le nom que décide de porter la femme, que ce soit le nom de son mari ou la combinaison des deux noms), elle en perd la jouissance en cas de divorce, c’est-à-dire qu’elle ne pourra plus l’utiliser de manière officielle, sauf si le mari donne son consentement. À noter que cette règle s’applique dans les deux sens, dans le cas où le mari a décidé de porter le nom de sa femme (un cas rare, mais pas inexistant).

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Pas toujours simple à déroger à la tradition

Même si la loi autorise sans concession le port de son nom de jeune fille pour la femme mariée, pour la communauté et l’entourage, c’est une tout autre histoire. Déjà, son mari voyant qu’elle ne souhaite pas porter son nom pourrait mal le prendre, sans parler de sa belle-famille qui parle d’affront et d’insulte.

Ensuite, les organismes administratifs qui, au vu de sa situation matrimoniale, n’hésitent pas à mettre le nom de mari sur les papiers qui lui sont destinés (fiche de paie, mutuelle d’assurances…). Il y en a aussi dans l’entourage qui, connaissant sa volonté de conserver son nom de jeune fille, hésite à l’appeler « Madame » ou « Mademoiselle », un problème somme toute relatif, mais qui pourrait être gênant à la longue.

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Quelles démarches entreprendre pour garder son nom ?

En principe donc, selon la loi, même si certains organismes se permettent d’exiger à la femme de faire apparaitre le nom de son mari sur ses pièces d’identité, elle n’est en aucun cas contrainte de s’y plier, du moins juridiquement parlant. Il lui suffit de formuler verbalement le souhait à son entourage, sans autre démarche que ce soit.

Les avantages et inconvénients de conserver son nom de jeune fille

Conserver son nom de jeune fille peut présenter des avantages comme des inconvénients. Parmi les premiers, il y a le fait de garder une identité qui nous est propre et avec laquelle nous avons grandi. Pour certain(e)s, changer de nom lors du mariage revient à perdre une partie d’eux-mêmes et cela peut être difficile à accepter.

Le maintien du nom de jeune fille offre aussi une certaine reconnaissance professionnelle pour celles qui ont déjà construit leur carrière sous ce nom-là. Effectivement, changer de nom dans ces circonstances pourrait causer des problèmes en termes d’identification auprès de leurs clients ou partenaires d’affaires.

Toutefois, conserver son nom de jeune fille implique aussi quelques inconvénients. Tout d’abord, cela peut compliquer l’utilisation des cartons d’invitation pour les événements familiaux tels que les fêtes ou encore les faire-part pour annoncer la naissance d’un enfant commun.

Entretenir deux noms sur ses papiers officiels (carte bancaire, passeport…) requiert un certain temps et demande aussi un effort financier supplémentaire si on décide finalement que notre mari change lui-même aussi son patronyme afin que l’on porte tous deux le même nom.

Pour finir donc sur cette question sensible évoquée régulièrement depuis plusieurs années maintenant : conserver ou non son propre patronyme après avoir dit ‘oui’ devant Monsieur Le Maire ? Cette réponse appartient bien sûr aux femmes concernées par cette question ; c’est leur choix personnel, et elles sont parfaitement libres soit • conformément au droit français • en conservant ainsi leur identité originelle, soit en ayant recours au nouveau système du double nom de famille.

Les alternatives possibles pour les couples souhaitant garder chacun leur nom de famille après le mariage

Si certains couples décident de ne pas changer leur nom après le mariage, il existe des alternatives pour permettre à chacun de garder son propre patronyme. La première option est d’opter pour un double nom, qui consiste simplement à ajouter le nom du conjoint(e) à son propre nom et ainsi créer un nouveau patronyme commun.

Par exemple, si Madame Dupont se marie avec Monsieur Martin, ils peuvent choisir comme nouveau nom ‘Dupont-Martin’. Cette solution peut être intéressante car elle permet aux deux époux(se)s de conserver leur identité tout en créant une nouvelle entité familiale commune.

Une autre alternative possible est l’utilisation d’un nouveau patronyme commun. Dans ce cas-là, les deux personnes choisissent ensemble un nouveau nom qu’ils vont adopter tous les deux. Cette méthode est moins courante mais peut s’avérer utile lorsque aucun des époux(se)s n’est attaché(e) particulièrement à son propre nom.

Il y a aussi la possibilité d’utiliser les noms composés, qui sont très courants dans certains pays tels que l’Espagne ou encore le Portugal. Il s’agit de faire précéder notre propre patronyme par celui du conjoint sans former un seul et même mot (comme c’était le cas lorsqu’on optait pour la simple juxtaposition des noms).

Il suffit aussi simplement de conserver chacun son propre patronyme sans utiliser aucune alternative : cela reste une option souvent privilégiée notamment lorsque les professionnels ont déjà établi leur réputation sous ce fameux pseudonyme avant même la rencontre amoureuse ou lorsqu’il y a des raisons historiques ou culturelles à la préservation de son nom.

Les alternatives sont nombreuses pour permettre aux couples souhaitant garder chacun leur nom de famille après le mariage. Le choix appartient aux deux époux(se)s et nul besoin d’expliquer en détails ses motivations : il s’agit avant tout d’une décision personnelle qui ne doit pas être influencée par l’opinion d’autrui.